Bitcoin (BTC) : ce qu’il faut savoir sur la reine des blockchains
Maintenant que nous avons bien compris la distinction entre centralisation et décentralisation dans la finance, il est temps de parler des choses sérieuses. Il est donc l’heure d’entamer notre série sur les différentes blockchains en explorant d’abord celles dédiées aux paiements. Et qui de mieux pour ouvrir le bal que bitcoin (BTC), la pionnière et reine incontestée des cryptomonnaies ?
Créée en 2009, Bitcoin a bouleversé le monde financier en introduisant un système de paiement décentralisé, sécurisé, et sans tiers de confiance. Ce système a posé les bases de l’écosystème blockchain tel que nous le connaissons aujourd’hui.
À retenir :
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Bitcoin est la première blockchain décentralisée, lancée en 2009 par le mystérieux Satoshi Nakamoto.
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La première blockchain utilise un consensus proof of work (PoW), reconnu pour sa sécurité et sa rareté.
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Avec une supply limitée à 21 millions de BTC, bitcoin est souvent considéré comme de l’or numérique.
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Principaux usages : réserve de valeur et paiements décentralisés.

Satoshi Nakamoto, le créateur de Bitcoin
Avant toutes choses, une petite parenthèse s’impose ici. Lorsque nous parlons de Bitcoin ( avec un grand B il s’agit de la blockchain). La monnaie bitcoin ( ou BTC), elle ne prend pas de majuscule. Revenons-en au sujet.
Impossible de parler de Bitcoin ( la blockchain, ou bien la cryptomonnaie) sans évoquer Satoshi Nakamoto, la personne (ou le groupe) mystérieuse à l’origine de la toute première blockchain.
L’identité de Nakamoto reste l’un des plus grands mystères de l’univers crypto. Créateur du whitepaper de bitcoin en 2008, vous pouvez le consulter ici, et du premier logiciel Bitcoin, Nakamoto a cessé toute communication en 2010, laissant son héritage aux développeurs et à la communauté.
Ce mystère alimente la légende de Bitcoin, renforçant son image décentralisée et hors des mains d’une entité unique.
« Le commerce sur Internet en est venu à reposer presque exclusivement sur les institutions financières agissant comme tiers de confiance afin de traiter les paiements électroniques. Alors que le système fonctionne suffisamment bien pour la plupart des transactions, il souffre de faiblesses inhérentes au modèle de confiance. (…)
Le besoin est d’avoir un système de paiement électronique basé sur une preuve cryptographique au lieu de la confiance, permettant à deux parties volontaires de réaliser entre elles des transactions sans le besoin d’un tiers de confiance. Des transactions calculatoirement incommodes à inverser protégeraient les vendeurs de la fraude, et des mécanismes habituels de dépôt pourraient être aisément implémentés pour protéger les acheteurs.
Dans ce papier, nous proposons une solution au problème de la double-dépense en utilisant un serveur d’horodatage distribué pair-à-pair afin d’engendrer calculatoirement la preuve de la chronologie des transactions. »
Source : Extrait de l’introduction Bitcoin : un système de paiement électronique pair-à-pair – Satoshi Nakamoto
Bitcoin Talk : la genèse d’une révolution
Pour saisir les débuts de Bitcoin, un détour par Bitcoin Talk, le forum lancé par Nakamoto lui-même en 2009, est incontournable. Ce lieu de discussion a été la première plateforme où Nakamoto a interagi avec la communauté, partageant ses idées et répondant aux questions techniques sur Bitcoin. Bitcoin Talk reste aujourd’hui une véritable mine d’or pour comprendre les fondements de la cryptomonnaie et les débats qui ont façonné son écosystème.
Adam Back, l’un des premiers contributeurs et créateurs de Hashcash – une technologie mentionnée dans le whitepaper de Bitcoin – y a souvent été au cœur des échanges. Ce pionnier a non seulement dialogué avec Nakamoto, mais aussi enrichi la vision de Bitcoin grâce à ses contributions techniques et ses réflexions sur la décentralisation.
Récemment, le documentaire de HBO « Money Electric: The Bitcoin Mystery » a ravivé les spéculations sur l’identité de Satoshi Nakamoto. Réalisé par Cullen Hoback, le film suggère que Peter Todd, un développeur canadien, pourrait être le créateur de Bitcoin. Cependant, Todd a fermement nié ces allégations, les qualifiant de « ridicules » et soulignant le manque de preuves concrètes.
Cette nouvelle tentative pour dévoiler l’identité de Nakamoto illustre l’attrait persistant de ce mystère au sein de la communauté crypto.

Les dates clés de Bitcoin
L’histoire de la blockchain Bitcoin est, de fait, liée dans son essence à l’histoire de sa cryptomonnaie : le bitcoin (BTC). Voici les dates clés qui ont permis l’existence de la reine des blockchains et première cryptomonnaie.
De la naissance de la cryptographie
Les Cypherpunks, un mouvement décisif pour l’existence de Bitcoin
Dans l’ombre des années 1990, une communauté visionnaire émerge donc pour défendre la vie privée à l’ère numérique. Les Cypherpunks, activistes férus de cryptographie, croient fermement que la technologie peut protéger les droits individuels face à la surveillance croissante des États et des entreprises. Leur héritage, à mi-chemin entre idéal philosophique et prouesse technique et technologique, constitue les prémices du Bitcoin et de la blockchain. Voici leur histoire.
1992 : La naissance d’un mouvement
Le 19 septembre 1992, dans une maison de Berkeley en Californie, Timothy C. May, John Gilmore et Eric Hughes se réunissent avec une poignée de passionnés pour discuter cryptographie et libertés civiles. De cette rencontre naît le mouvement Cypherpunk. Timothy C. May y présente son Manifeste crypto-anarchiste, prônant l’utilisation de la cryptographie pour protéger la vie privée, créer des monnaies décentralisées et résister à l’ingérence des pouvoirs centralisés.
1993 : Un manifeste pour guider la révolution
Eric Hughes, mathématicien et membre actif des Cypherpunks, publie le célèbre « Manifeste Cypherpunk ». Ce texte appelle à l’action : « Nous écrivons du code. Nous savons que quelqu’un doit développer des outils pour préserver la vie privée dans l’ère numérique. » Les Cypherpunks se positionnent non seulement comme des penseurs, mais aussi comme des bâtisseurs d’un avenir décentralisé.
1994 : Le Cyphernomicon et l’idée des contrats intelligents ( smart contracts )
Timothy C. May publie le « Cyphernomicon », un document volumineux synthétisant les idées et principes des Cypherpunks. La même année, Nick Szabo, juriste et informaticien, introduit le concept de contrats intelligents ( smart contracts) , des programmes autonomes capables d’exécuter automatiquement les termes d’un accord. Ce concept visionnaire trouvera sa pleine application des années plus tard avec Ethereum.
1996 : Monnaie numérique et recherche gouvernementale
Le projet e-gold voit le jour, permettant des paiements numériques adossés à de l’or, sans passer par une banque traditionnelle. La même année, la NSA publie « How to Make a Mint: The Cryptography of Anonymous Electronic Cash », décrivant un système de cash électronique anonymisé. Ces initiatives posent les premières pierres d’un système monétaire numérique.
1997 : La preuve de travail de Hashcash ( Proof of Work)
Adam Back, un informaticien britannique, invente Hashcash, un mécanisme de preuve de travail initialement conçu pour lutter contre les spams. Ce système deviendra l’un des piliers techniques du Bitcoin, assurant la sécurité et la décentralisation du réseau.
1998 : Bit Gold et b-money, des ancêtres de Bitcoin
Nick Szabo propose Bit Gold, un projet de monnaie numérique décentralisée, tandis que Wei Dai conceptualise b-money, un système de transactions anonymes et décentralisées. Bien que ces idées ne soient pas implémentées, elles inspireront directement Satoshi Nakamoto dans la création du Bitcoin.
1999 : Milton Friedman anticipe le e-cash
Le prix Nobel d’économie Milton Friedman prédit l’émergence d’un système monétaire électronique permettant des transactions anonymes en ligne. Il imagine déjà une infrastructure où la technologie remplacerait les banques comme intermédiaires.
2000 : Gnutella, une infrastructure pair-à-pair
Tom Pepper et Justin Frankel développent Gnutella, un système de partage de fichiers en pair-à-pair. Bien que son objectif soit de faciliter le partage de données, Gnutella incarne les principes de décentralisation défendus par les Cypherpunks.
2001 : Le protocole BitTorrent
Bram Cohen crée BitTorrent, un protocole révolutionnaire qui répartit les fichiers sur plusieurs nœuds au lieu d’un serveur central. Cette approche inspirera plus tard les blockchains, conçues comme des bases de données distribuées.
2004 : Les preuves de travail réutilisables
Hal Finney, un développeur légendaire, propose les Reusable Proof of Work (RPOW), un système monétaire basé sur la réutilisation des preuves de travail. Ces recherches constituent une avancée majeure vers la création de Bitcoin.
2006 : Liberty Reserve, une tentative centralisée
Arthur Budovsky fonde Liberty Reserve, une plateforme facilitant les transferts numériques avec une faible intervention des banques. Mais sa structure centralisée et sa réglementation inadéquate mèneront à son échec.
2007 : L’émergence de Bitcoin
Satoshi Nakamoto commence à développer Bitcoin, synthétisant les idées des Cypherpunks, de Hashcash et des monnaies électroniques antérieures. Il introduit la blockchain, un registre immuable et décentralisé, qui révolutionnera la finance et la technologie.
Les Cypherpunks n’étaient pas qu’un mouvement, mais une philosophie : celle de la décentralisation, de la vie privée et de la liberté individuelle. Leurs travaux ont servi de socle à Bitcoin, Ethereum et bien d’autres innovations technologiques. Sans eux, les cryptomonnaies n’auraient peut-être jamais vu le jour.

La naissance de Bitcoin : aux origines d’une révolution monétaire
En 2008, dans le chaos d’une crise financière mondiale, une idée audacieuse germe : celle d’une monnaie décentralisée, résistante à l’inflation et hors de portée des banques et gouvernements. C’est dans cet environnement fertile que Bitcoin voit le jour, porté par le mystérieux Satoshi Nakamoto. Mais qui est-il ? Une personne, un groupe ? Le mystère reste entier, mais son héritage est bien réel.
18 août 2008 : Une naissance discrète sur le web
Le nom de domaine bitcoin.org est réservé de manière anonyme. Fait intéressant, la veille, un autre nom de domaine, netcoin.org, avait été enregistré, ce qui suggère que le nom « Bitcoin » n’était peut-être pas le choix initial. Le projet commence dans la clandestinité, à l’abri des regards.
31 octobre 2008 : Le livre blanc de Satoshi Nakamoto
Quelques semaines plus tard, Satoshi Nakamoto publie un document révolutionnaire intitulé Bitcoin: A Peer-to-Peer Electronic Cash System. En seulement neuf pages, il propose une solution élégante pour créer une monnaie numérique sans passer par une autorité centrale. À l’aide d’un système de preuves de travail et d’un registre décentralisé, il répond à un problème de longue date : la double dépense. Le monde n’en sait encore rien, mais cette publication va changer la finance pour toujours.
3 janvier 2009 : Le bloc Genesis et le message caché
Trois mois après la publication du livre blanc, Satoshi Nakamoto mine le premier bloc de Bitcoin, connu sous le nom de bloc Genesis. Ce bloc contient un message caché :
« The Times 03/Jan/2009 Chancellor on brink of second bailout for banks »
Ce titre du journal britannique The Times fait écho au contexte économique de l’époque. Ce n’est pas seulement une date, mais une déclaration d’intention : Bitcoin est une réponse à la fragilité du système financier traditionnel.
8 janvier 2009 : La première version du logiciel Bitcoin
Satoshi met en ligne la toute première version du logiciel Bitcoin. Il lance ainsi le réseau, utilisant son propre ordinateur pour miner les premiers blocs. Ces Bitcoins ne valent alors rien, mais ils symbolisent une promesse : celle d’une monnaie libre et indépendante.
12 janvier 2009 : La première transaction Bitcoin
Quelques jours après le lancement du réseau, Satoshi envoie 10 BTC à Hal Finney, un développeur et cryptographe de renom. Ce premier transfert, inscrit dans le bloc 170, marque le début des transactions en pair-à-pair. Hal Finney deviendra l’un des premiers défenseurs et contributeurs de Bitcoin.
5 octobre 2009 : Une valeur symbolique
La première estimation du prix d’un Bitcoin est calculée par le site NewLibertyStandard. Basée sur le coût de l’électricité utilisée pour miner, cette valeur est fixée à 0,001 $. À l’époque, cette évaluation semble anecdotique, mais elle marque le début de la reconnaissance économique de Bitcoin.
22 mai 2010 : Le Bitcoin Pizza Day
Un développeur, Laszlo Hanyecz, utilise 10 000 BTC pour acheter deux pizzas, prouvant que Bitcoin peut être utilisé comme moyen d’échange. Au prix actuel, ces pizzas vaudraient plusieurs centaines de millions de dollars. Cet événement est célébré chaque année comme le Bitcoin Pizza Day.
15 août 2010 : La première faille, rapidement corrigée
Un utilisateur exploite une vulnérabilité dans le code pour créer 184 milliards de Bitcoins en une seule transaction. Satoshi Nakamoto et les premiers développeurs corrigent la faille en quelques heures, prouvant la résilience du projet.
5 décembre 2010 : Bitcoin et Wikileaks
Wikileaks, en quête de financement alternatif après des pressions gouvernementales, envisage d’accepter des dons en Bitcoin. Satoshi Nakamoto exprime son inquiétude : il craint que cette visibilité soudaine attire une attention indésirable sur le jeune projet. Wikileaks attendra finalement 2011 pour adopter Bitcoin.
12 décembre 2010 : Le départ de Satoshi Nakamoto
Après avoir confié les clés du projet à Gavin Andresen, Satoshi Nakamoto disparaît sans laisser de trace, cessant toute communication publique. Il laisse derrière lui un réseau autonome, soutenu par une communauté grandissante.
En moins de deux ans, Bitcoin passe donc d’un projet obscur à une technologie fonctionnelle, portée par des idéaux de liberté et de décentralisation. Mais ce n’est que le début : le système va bientôt attirer des mineurs, développeurs, traders et institutions, devenant le symbole d’une nouvelle ère monétaire. Le mystère de Satoshi Nakamoto, lui, continue de fasciner, renforçant l’aura mythique du roi des cryptomonnaies.

Bitcoin, les premiers pas
Entre 2011 et 2013, Bitcoin quitte les cercles confidentiels de passionnés pour entrer progressivement dans la sphère publique. Tantôt critiqué, tantôt célébré, il capte l’attention du monde entier. Cette période est marquée par des avancées techniques, des records de prix, mais aussi des scandales retentissants.
9 février 2011 : Bitcoin atteint 1 $ pour la première fois
Deux ans après la création du premier bloc, Bitcoin atteint la parité symbolique avec le dollar américain. Cet événement marque un tournant psychologique : Bitcoin n’est plus un simple projet expérimental, mais commence à être perçu comme un actif ayant une valeur réelle.
23 avril 2011 : La disparition de Satoshi Nakamoto
Satoshi Nakamoto envoie son dernier email à Mike Hearn, un développeur impliqué dans le projet Bitcoin. Dans cet échange, il annonce qu’il « passe à autre chose ». Son départ mystérieux laisse le développement de Bitcoin entre les mains de la communauté, renforçant son caractère décentralisé.
15 juin 2011 : WikiLeaks et Bitcoin, une alliance inédite
Sous pression des gouvernements et des institutions bancaires, WikiLeaks se tourne vers Bitcoin pour recevoir des dons. Ce partenariat met Bitcoin sous les projecteurs, démontrant son utilité dans les contextes de censure financière. Pour la première fois, la cryptomonnaie est utilisée à grande échelle pour contourner les sanctions.
19 juin 2011 : Le piratage de Mt. Gox
La plateforme Mt. Gox, à l’époque la plus importante pour échanger des bitcoins, est victime d’un piratage. Une immense quantité de BTC est dérobée, entraînant une chute brutale de son prix. Cet événement soulève des questions sur la sécurité des plateformes centralisées, un défi qui hantera encore longtemps l’écosystème.
16 novembre 2011 : Une transaction historique
Une transaction de 550 000 BTC, la plus importante jamais enregistrée à ce jour, est effectuée. Bien que son origine reste incertaine, elle met en lumière l’échelle que le réseau Bitcoin commence à atteindre.
28 février 2012 : Lancement de Bitcoin Magazine
Vitalik Buterin, futur créateur d’Ethereum, et Mihai Alisie fondent Bitcoin Magazine, la première publication dédiée exclusivement à l’écosystème Bitcoin. Ce média joue un rôle crucial dans l’éducation et la vulgarisation de la technologie pour un public plus large.
24 avril 2012 : SatoshiDICE dynamise les transactions
Erik Voorhees lance SatoshiDICE, un jeu de hasard basé sur Bitcoin. Simple et rapide, il devient l’une des applications les plus populaires sur le réseau, augmentant considérablement le nombre de transactions quotidiennes.
27 septembre 2012 : Naissance de la Fondation Bitcoin
Pour promouvoir Bitcoin et défendre ses intérêts, la Fondation Bitcoin est créée. Son rôle : éduquer le public, influencer les politiques et soutenir le développement technique du réseau.
28 novembre 2012 : Le premier halving
La rémunération des mineurs est divisée par deux, passant de 50 à 25 BTC par bloc. Ce mécanisme, intégré au code de Bitcoin, réduit progressivement la création de nouveaux bitcoins, instaurant une rareté programmée et une dynamique déflationniste.
28 mars 2013 : Bitcoin à l’assaut de Chypre
La crise bancaire chypriote pousse de nombreux citoyens à chercher des alternatives aux systèmes financiers traditionnels. Bitcoin, avec son absence de contrôle centralisé, devient une option attrayante, stimulant la demande et le prix.
9 avril 2013 : Bitcoin atteint les 300 $ avant de retomber
Propulsé par la crise chypriote, le prix du bitcoin atteint un nouveau sommet, flirtant avec les 300 $. Toutefois, une correction rapide ramène le prix à environ 40 $, rappelant la volatilité inhérente de cet actif naissant.
16 août 2013 : L’Allemagne reconnaît Bitcoin comme une monnaie privée
L’Allemagne devient l’un des premiers pays à accorder un statut juridique officiel à Bitcoin, le considérant comme une « monnaie privée ». Ce geste est perçu comme une légitimation importante pour l’écosystème.
6 septembre 2013 : La Réserve fédérale reconnaît Bitcoin
Dans une lettre adressée au Sénat américain, le président de la Réserve fédérale des États-Unis décrit Bitcoin comme un système de paiement « rapide, sécurisé et efficace ». Une reconnaissance inattendue qui contribue à améliorer sa crédibilité.
2 octobre 2013 : La chute de Silk Road
Le FBI ferme Silk Road, un marché noir en ligne utilisant exclusivement Bitcoin pour des transactions anonymes. Son créateur, Ross Ulbricht, est arrêté, et 29 000 BTC sont saisis. Bien que cet événement jette une ombre sur Bitcoin, il démontre aussi son potentiel comme monnaie décentralisée.
29 octobre 2013 : Premier distributeur automatique de Bitcoin
Le premier distributeur/échangeur automatique de bitcoins est installé à Vancouver, marquant une étape importante dans l’adoption physique de la cryptomonnaie.
28 novembre 2013 : Bitcoin dépasse les 1 000 $
Le prix du bitcoin franchit un cap psychologique majeur en atteignant 1 000 $ pour la première fois. Ce record illustre l’intérêt croissant pour Bitcoin, mais annonce également des défis à venir, comme la régulation et la volatilité.
Décembre 2013 : Premiers signes de régulation hostile
Face à l’ascension de Bitcoin, des banques centrales, notamment en France, en Chine et en Inde, émettent des avertissements sur les risques liés aux cryptomonnaies. Ces déclarations marquent le début d’une tension entre Bitcoin et les régulateurs du monde entier.
Entre 2011 et 2013, Bitcoin se transforme : de curiosité technologique, il devient un phénomène mondial. Cette période est marquée par une adoption croissante, des premières régulations et des scandales retentissants. Mais ce n’est qu’un début : Bitcoin continuera d’évoluer, attirant l’attention des institutions et des investisseurs dans les années à venir.

Bitcoin et le reste du monde
De 2014 à 2017, Bitcoin s’affirme comme un phénomène global. Cette période est marquée par des avancées technologiques, des records de prix et un intérêt croissant des institutions. Cependant, elle est aussi émaillée de scandales, de piratages et de débats communautaires intenses.
11 février 2014 : Une attaque par déni de service massive
Le réseau Bitcoin subit l’une de ses premières attaques par déni de service (DDoS) majeures. L’objectif : perturber le traitement des transactions et semer le doute sur la sécurité du réseau. Bien que l’attaque soit vite maîtrisée, elle souligne les défis techniques auxquels Bitcoin doit faire face.
25 février 2014 : La chute de Mt. Gox
La plus grande plateforme d’échange de l’époque, Mt. Gox, basée à Tokyo, déclare faillite après le vol de 850 000 BTC, représentant environ 6 % de l’offre totale en circulation. Cet événement secoue la confiance des utilisateurs et met en lumière les risques liés aux plateformes centralisées.
6 mars 2014 : Le mythe Satoshi Nakamoto relancé
Une journaliste de Newsweek prétend avoir identifié Satoshi Nakamoto comme étant Dorian Nakamoto, un ingénieur américain d’origine japonaise. Dorian nie fermement les accusations, et le mystère autour de Satoshi reste entier.
30 avril 2014 : Bitcoin entre dans les radars financiers
Le géant de la finance Bloomberg commence à afficher les cours du BTC, signalant un intérêt croissant des investisseurs institutionnels. Bitcoin n’est plus un outsider ; il s’impose comme un actif digne d’attention.
9 mai 2014 : La FED relativise Bitcoin
Un rapport de la Réserve fédérale américaine décrit Bitcoin comme une curiosité sans danger immédiat pour l’économie traditionnelle. Ce positionnement mitigé reflète l’incertitude des institutions face à ce phénomène émergent.
11 juin 2014 : Google Finance intègre Bitcoin
Après Bloomberg, c’est au tour de Google Finance d’ajouter BTC à son tableau des cours boursiers. Ces intégrations contribuent à légitimer Bitcoin dans le monde des actifs financiers.
28 novembre 2012 : Le premier halving
La récompense des mineurs est divisée par deux, passant de 50 à 25 BTC. Cet événement, prévu dans le code de Bitcoin, marque le début d’une tendance déflationniste essentielle pour le modèle économique de la cryptomonnaie.
6 octobre 2014 : L’émergence des stablecoins avec Mastercoin
Mastercoin, une surcouche du réseau Bitcoin, émet les premiers USDT, ancêtres des stablecoins. Cette innovation ouvre la voie à des solutions permettant de minimiser la volatilité, un des points faibles de Bitcoin.
11 décembre 2014 : Microsoft se tourne vers Bitcoin
Microsoft, l’un des plus grands acteurs de la technologie, commence à accepter les paiements en bitcoins pour certains de ses services. Cette annonce suscite l’enthousiasme et montre que Bitcoin peut s’intégrer dans des environnements commerciaux traditionnels.
Février 2015 : L’idée du Lightning Network est lancée
Le livre blanc du Lightning Network, une solution de seconde couche, est publié. Il propose de réduire les frais de transaction et d’améliorer la scalabilité de Bitcoin, un problème qui devient de plus en plus pressant.
17 septembre 2015 : Bitcoin, une marchandise comme une autre
La Commodity Futures Trading Commission (CFTC) américaine classe Bitcoin comme une marchandise, au même titre que l’or ou le pétrole. Cette reconnaissance officialise BTC sur le marché des matières premières.
9 juillet 2016 : Le second halving
La récompense pour les mineurs passe de 25 à 12,5 BTC. Cet événement, surveillé de près par la communauté, réduit encore l’offre de nouveaux bitcoins, renforçant leur rareté.
4 janvier 2017 : Bitcoin dépasse les 1 000 €
Bitcoin franchit la barre symbolique des 1 000 €, une première depuis sa création. Ce seuil attire l’attention des médias et des investisseurs, marquant le début d’une phase haussière spectaculaire.
1er avril 2017 : Le Japon légalise Bitcoin
Le Japon reconnaît Bitcoin comme un moyen de paiement légal, devenant l’un des premiers pays à offrir un cadre réglementaire clair. Cette décision dynamise l’adoption de Bitcoin en Asie.
1er août 2017 : Naissance de Bitcoin Cash
Un désaccord profond au sein de la communauté Bitcoin sur la taille des blocs conduit à un hard fork. Bitcoin Cash (BCH) voit le jour, avec des blocs plus grands pour traiter davantage de transactions par seconde. Ce moment marque une fracture dans la communauté Bitcoin.
24 août 2017 : Activation de Segwit
La mise à jour Segregated Witness (Segwit) est déployée, résolvant plusieurs limitations techniques, notamment la malléabilité des transactions. Cette innovation prépare le terrain pour le Lightning Network.
17 décembre 2017 : Un sommet historique à 20 000 $
Bitcoin atteint un record absolu de 20 000 $, propulsé par l’intérêt des investisseurs particuliers et institutionnels. Cet engouement marque l’apogée de la première bulle spéculative à grande échelle, qui sera suivie d’une correction sévère.
28 décembre 2017 : Premier paiement via le Lightning Network
Le Lightning Network, encore en phase expérimentale, permet son premier paiement réel. Ce test marque une étape cruciale pour l’avenir de Bitcoin en tant que solution de paiement rapide et économique.
Entre 2014 et 2017, Bitcoin passe du statut de curiosité technologique à celui d’actif spéculatif convoité. Les institutions commencent à prendre BTC au sérieux, tandis que les solutions techniques comme le Lightning Network posent les bases de son évolutivité. Cependant, la période révèle aussi les failles du système, notamment la sécurité des plateformes centralisées et les débats communautaires. Un véritable tournant pour le roi des cryptomonnaies.

Bitcoin, une adolescence incomprise
Entre 2018 et 2021, Bitcoin surmonte des chutes spectaculaires pour s’imposer comme un actif incontournable. Cette période est marquée par des avancées technologiques majeures, un intérêt croissant des investisseurs institutionnels, et des décisions politiques inédites. Bitcoin n’est plus une simple curiosité : il devient un outil global.
16 janvier 2018 : Une chute brutale
Après avoir atteint près de 20 000 $ en décembre 2017, le cours du BTC s’effondre brutalement, emportant avec lui l’ensemble du marché des cryptomonnaies. Ce « crypto hiver » montre que Bitcoin, bien que prometteur, reste hautement spéculatif.
6 février 2018 : Bitcoin sous les 6 000 $
La dégringolade se poursuit et BTC chute brièvement en dessous de 6 000 $. Cette période de correction massive refroidit certains investisseurs mais consolide l’engagement des croyants de longue date.
26 avril 2018 : La fiscalité française précise Bitcoin
Le Conseil d’État français tranche : les gains issus du Bitcoin sont soumis à la fiscalité des plus-values de biens meubles. Cette décision témoigne de la reconnaissance officielle du BTC comme actif taxable.
31 octobre 2018 : Les 10 ans du livre blanc
Le livre blanc de Bitcoin célèbre son dixième anniversaire. Malgré les crises, Bitcoin est toujours debout, renforçant sa crédibilité en tant que solution monétaire durable.
15 décembre 2018 : Un plancher historique à 3 200 $
Après une année difficile, le Bitcoin atteint un plancher d’environ 3 200 $. Ce moment marque le début d’un nouveau cycle haussier, propulsé par des avancées technologiques et l’intérêt institutionnel.
6 mai 2019 : Taproot, un pas vers l’anonymat
Pieter Wuille, un développeur clé de Bitcoin, propose les BIP Taproot et Tapscript, deux mises à jour majeures visant à améliorer la confidentialité et l’efficacité des transactions sur le réseau. Ces améliorations seront finalement activées en 2021.
18 juin 2019 : Libra, l’éveil des régulateurs
Facebook dévoile le projet Libra, une monnaie numérique mondiale. Bien qu’indépendant de Bitcoin, ce projet suscite une prise de conscience des régulateurs sur l’importance croissante des cryptoactifs et leur potentiel impact sur la souveraineté monétaire.
1 octobre 2019 : Une souveraineté numérique repensée
Un rapport du Sénat français met en avant l’importance de développer une cryptomonnaie de banque centrale, soulignant l’influence croissante de Bitcoin et des cryptoactifs dans le paysage économique mondial.
13 mars 2020 : Le choc du COVID-19
Alors que la pandémie secoue les marchés financiers, Bitcoin n’échappe pas à la panique générale. En seulement deux jours, son prix chute de 50 %, tombant brièvement sous les 4 000 $. Pourtant, ce choc marque le début d’une nouvelle ère haussière.
11 mai 2020 : Le troisième halving
La récompense des mineurs passe de 12,5 BTC à 6,25 BTC. Cet événement réduit l’émission de nouveaux bitcoins, renforçant leur rareté. Le marché répond par une hausse progressive du prix.
11 août 2020 : MicroStrategy mène la charge institutionnelle
MicroStrategy, une entreprise cotée au NASDAQ, investit 1,5 milliard de dollars dans BTC, citant sa valeur en tant qu’actif de réserve. Ce geste historique incite d’autres entreprises, comme Tesla, à suivre cet exemple.
16 décembre 2020 : Retour au sommet des 20 000 $
Près de trois ans après son précédent record, Bitcoin atteint de nouveau les 20 000 $, signalant un regain de confiance. Ce niveau psychologique marque le début d’un nouveau cycle haussier spectaculaire.
8 février 2021 : Tesla entre dans le jeu
Elon Musk annonce que Tesla a acheté 1,5 milliard de dollars de bitcoins et accepte désormais la cryptomonnaie comme moyen de paiement pour ses véhicules. Le prix du Bitcoin explose, franchissant les 40 000 $.
19 février 2021 : Bitcoin, l’or numérique
Pour la première fois, Bitcoin atteint une parité symbolique avec un lingot d’or, à environ 57 000 $. Cet événement renforce sa position en tant que réserve de valeur numérique.
14 avril 2021 : Un record à 64 900 $
Bitcoin atteint un sommet historique à 64 900 $, alimenté par une adoption croissante et l’engouement des investisseurs institutionnels.
9 juin 2021 : Bitcoin, monnaie officielle au Salvador
Le Salvador devient le premier pays au monde à adopter Bitcoin comme monnaie nationale. Ce tournant historique suscite autant d’enthousiasme que de scepticisme, mais il place Bitcoin au cœur des débats internationaux.
10 novembre 2021 : Un sommet à 69 000 $
Bitcoin établit un nouveau record à 69 000 $, couronnant une période de forte adoption. Cependant, ce sommet marque également le début d’une nouvelle phase de correction.
14 novembre 2021 : Activation de Taproot
Taproot, la plus grande mise à jour de Bitcoin depuis Segwit, est activée. Elle améliore la confidentialité et permet des contrats intelligents plus sophistiqués, renforçant l’utilité et l’évolutivité de Bitcoin.
Entre 2018 et 2021, Bitcoin s’affirme comme un pilier de la finance moderne. Il attire les entreprises, les gouvernements et les investisseurs particuliers. Ses records de prix, ses avancées technologiques et son adoption officielle au Salvador marquent une nouvelle ère pour la cryptomonnaie, confirmant son rôle central dans le paysage financier mondial.

Bitcoin, vers la maturité ?
Entre 2022 et aujourd’hui, Bitcoin s’affirme comme un actif incontournable. Malgré un contexte économique défavorable et une régulation croissante, il consolide sa place dans le système financier mondial tout en attirant un intérêt croissant des institutions. Voici un résumé complet et précis des événements majeurs.
31 janvier 2022 : L’échec de Libra/Diem
Le projet de monnaie numérique de Facebook, Diem (anciennement Libra), est abandonné après plusieurs années de controverses. Cet échec illustre la complexité d’introduire une monnaie numérique face à une régulation mondiale stricte.
14 mars 2022 : MiCA rejette l’interdiction du Proof of Work
L’Union européenne rejette une proposition d’interdire les cryptomonnaies utilisant le Proof of Work, un mécanisme clé pour Bitcoin. Cette décision est saluée par la communauté crypto, assurant la survie de Bitcoin sur le marché européen.
21 avril 2022 : Bitcoin au cœur de la République Centrafricaine
La République Centrafricaine adopte Bitcoin comme moyen de paiement légal. Cette décision, bien que symbolique, reflète l’influence grandissante de Bitcoin dans les économies émergentes.
29 juin 2022 : Transparence réglementaire avec TFR
Le règlement européen sur les transferts de fonds (TFR) est amendé pour inclure les cryptomonnaies. Les plateformes d’échange doivent désormais garantir une transparence accrue dans leurs transactions.
30 juin 2022 : MiCA se concrétise
Le règlement MiCA (Markets in Crypto-Assets) obtient un accord au Parlement européen. Il établit un cadre juridique pour les cryptomonnaies en Europe, visant à renforcer la sécurité des investisseurs tout en soutenant l’innovation.
20 juillet 2022 : Tesla réduit ses avoirs en Bitcoin
Tesla annonce avoir vendu 75 % de ses bitcoins entre avril et juin, citant des préoccupations économiques. Cela entraîne une baisse temporaire du prix du Bitcoin.
28 septembre 2022 : Publication de Taro en alpha
La version alpha de Taro, un protocole permettant la circulation d’actifs sur le Lightning Network, est publiée. Taro ouvre la voie à de nouvelles applications sur Bitcoin, notamment dans le domaine des stablecoins.
11 novembre 2022 : La chute de FTX
FTX, la deuxième plus grande plateforme d’échange centralisée, s’effondre. Le Bitcoin chute à 15 500 $, ravivant les débats sur la sécurité des fonds sur les plateformes centralisées.
22 novembre 2022 : Retour à des niveaux de 2020
Suite à l’effondrement de FTX, Bitcoin atteint son plus bas niveau depuis deux ans. Cet épisode renforce les appels à une régulation plus stricte des plateformes d’échange.
20 janvier 2023 : Ordinals, une nouvelle utilisation de Bitcoin
Le lancement du protocole Ordinals permet l’inscription de NFTs sur la blockchain Bitcoin grâce à la mise à jour Taproot. Cette innovation divise la communauté, certains critiquant l’utilisation de l’espace de bloc pour des données non financières.
1er février 2023 : Une transaction historique
Le bloc 774628 enregistre la plus grande transaction de l’histoire de Bitcoin, avec une taille de 3,94 Mo. Ce record met en lumière les limites de la blockchain face à l’augmentation des données non financières.
8 mars 2023 : Liquidation de Silvergate
La banque Silvergate, un acteur clé pour les entreprises crypto, annonce sa liquidation. Cette fermeture illustre la pression croissante sur les institutions financières liées aux cryptomonnaies.
9 mars 2023 : Le standard BRC-20 voit le jour
Inspiré des ERC-20 sur Ethereum, le standard BRC-20 est lancé sur le protocole Ordinals, introduisant une nouvelle vague de tokens sur Bitcoin.
20 avril 2023 : Adoption finale de MiCA et TFR
Le Parlement européen adopte officiellement les règlements MiCA et TFR, renforçant la réglementation des cryptomonnaies en Europe.
Mai 2023 : Explosion des frais de transaction
La hype autour des BRC-20 entraîne une augmentation sans précédent des frais de transaction sur Bitcoin, atteignant des sommets historiques.
31 mai 2023 : MiCA publié au Journal Officiel
Le règlement MiCA est officiellement publié, marquant le début d’une nouvelle ère réglementaire pour les cryptomonnaies en Europe.
5 juin 2023 : La SEC s’attaque à Binance et Coinbase
La Securities and Exchange Commission (SEC) lance des poursuites contre Binance et Coinbase, accusant les deux plateformes de violations réglementaires. Cette offensive illustre la volonté des États-Unis de réguler plus strictement le secteur.
15 juin 2023 : BlackRock entre en jeu
BlackRock dépose une demande auprès de la SEC pour lancer un ETF Bitcoin au comptant, marquant un tournant dans l’adoption institutionnelle de Bitcoin.
29 août 2023 : Victoire de Grayscale contre la SEC
Grayscale remporte son procès contre la SEC, qui avait bloqué sa demande de conversion de son fonds en ETF Bitcoin. Cette décision ouvre la voie à une reconnaissance accrue des ETF Bitcoin aux États-Unis.
4 septembre 2023 : Bitcoin dans les écoles au Salvador
Le Salvador annonce un programme éducatif national, Mi Primer Bitcoin, pour enseigner le fonctionnement de Bitcoin aux écoliers.
10 janvier 2024 : Approbation des ETF Bitcoin au comptant
La SEC approuve enfin les premiers ETF Bitcoin au comptant, facilitant l’accès à Bitcoin pour les investisseurs institutionnels. Une étape cruciale pour l’intégration de Bitcoin dans la finance traditionnelle.
14 mars 2024 : Nouveau sommet à 73 500 $
Bitcoin atteint un record historique de 73 500 $, propulsé par l’adoption des ETF et l’intérêt institutionnel croissant.
20 avril 2024 : Quatrième halving de Bitcoin
Le réseau Bitcoin valide son quatrième halving, réduisant la récompense des mineurs à 3,125 BTC par bloc. Cet événement accentue la rareté de Bitcoin, stimulant son prix.
9 septembre 2024 : Lancement de Fractal Bitcoin
La sidechain Fractal Bitcoin introduit de nouvelles fonctionnalités avancées, comme des contrats intelligents complexes, sans modifier le protocole principal.
19 novembre 2024 : Bitcoin et l’Argentine
Javier Milei, élu président de l’Argentine, annonce son soutien à Bitcoin, ouvrant la possibilité de l’intégrer dans l’économie nationale.
De 2022 à aujourd’hui, Bitcoin traverse crises, régulations et innovations. Malgré les défis, il renforce sa position comme un pilier du système financier mondial. L’approbation des ETF Bitcoin et son adoption par des pays comme le Salvador et potentiellement l’Argentine montrent que Bitcoin est bien plus qu’un actif spéculatif : il est un acteur central de l’économie numérique moderne.

Architecture et fonctionnement de la blockchain Bitcoin
Alerte ici tout d’abord, afin de poser les bases. Il ne faut pas confondre, Bitcoin la blockchain, et bitcoin ( ou BTC) la cryptomonnaie, le carburant qui fait fonctionner la blockchain.
Concernant le fonctionnement de Bitcoin, 3 points sont à retenir :
- Mécanisme de consensus : Bitcoin repose sur un modèle proof of work (PoW) où les mineurs valident les transactions et sécurisent le réseau en résolvant des énigmes cryptographiques. Avec un temps de bloc de 10 minutes, le réseau garantit une sécurité maximale, mais au prix d’une consommation énergétique élevée.
- Structure des blocs : Chaque bloc contient environ 1 Mo de transactions. Une fois validé, il est ajouté à la blockchain, formant une chaîne inaltérable. La difficulté d’extraction des blocs s’ajuste automatiquement tous les 2016 blocs (environ toutes les deux semaines).
- Langage de programmation : bitcoin est principalement codé en C++ et utilise une architecture simple, mais robuste.
Économie : le BTC
Le BTC est bien plus qu’une simple cryptomonnaie. C’est l’actif numérique qui a initié la révolution blockchain et qui continue de jouer un rôle central dans l’économie mondiale. En tant que première cryptomonnaie décentralisée, il se distingue par son mécanisme de consensus proof of work (PoW), sa sécurité robuste et sa rareté. Pour mieux comprendre les caractéristiques essentielles de BTC, voici ce qu’il faut retenir :
- BTC est la première cryptomonnaie décentralisée et reste la plus populaire à ce jour. Créé en 2009 par Satoshi Nakamoto, il est souvent surnommé « or numérique » en raison de sa rareté (supply limitée à 21 millions de BTC).
- Son mécanisme de consensus proof of work (PoW) en fait l’une des blockchains les plus sécurisées, bien que cela implique une consommation énergétique élevée.
- Tokenomics : le modèle économique de bitcoin repose sur la rareté, avec un cap strict de 21 millions de BTC. Tous les 210 000 blocs (environ tous les 4 ans), le protocole subit un halving, réduisant de moitié les récompenses des mineurs. Ce mécanisme crée une dynamique déflationniste et attire les investisseurs à long terme.
- Staking et récompenses : contrairement aux blockchains proof of stake (PoS), bitcoin ne permet pas de staking direct. Les mineurs reçoivent des récompenses en BTC pour chaque bloc validé, mais ces récompenses diminuent à chaque halving.
- Aujourd’hui, bitcoin est utilisé à la fois comme réserve de valeur et pour des paiements décentralisés, bien que ses frais de transaction et sa scalabilité restent des défis.
Pour suivre l’évolution du prix et des données clés de BTC, consultez les mises à jour en temps réel sur CoinGecko.
Écosystème et cas d’usage
Bitcoin est devenu bien plus qu’une simple monnaie numérique. Il est désormais considéré par beaucoup comme une réserve de valeur (« or numérique« ) en raison de son offre limitée à 21 millions de BTC. Avec le temps, il est également utilisé pour les paiements décentralisés, même si ses frais de transaction élevés peuvent poser un problème pour les petits montants.
- Adoption et communauté : bitcoin bénéficie d’une adoption massive, tant chez les particuliers que chez les institutions. Des entreprises comme Tesla, MicroStrategy, et même certains gouvernements ont investi massivement dans le BTC. La communauté bitcoin est l’une des plus actives et influentes, avec des forums comme Bitcointalk et des événements annuels comme la Bitcoin Conference à Miami.
- Projets de layer 2 : plusieurs innovations gravitent autour de bitcoin, dont le Lightning Network, une solution layer 2 qui permet des paiements instantanés à moindre coût.
Avantages et inconvénients de la reine des blockchains
Bitcoin a que des avantages
Bitcoin offre un niveau de sécurité exceptionnel grâce à son réseau décentralisé. Chaque transaction est validée par des milliers de mineurs à travers le monde, ce qui rend toute tentative de fraude extrêmement coûteuse et peu probable. La puissance de calcul engagée dans le minage assure une résistance efficace contre les attaques, y compris les cyberattaques les plus sophistiquées.
Avec une offre plafonnée à 21 millions d’unités, le BTC est conçu pour être rare, ce qui renforce sa valeur au fil du temps. Cette caractéristique unique en fait une « réserve de valeur » souvent comparée à l’or. Les investisseurs voient en la reine des cryptos un actif protégé de l’inflation, offrant une alternative solide face aux monnaies fiduciaires.
Notons que le BTC n’est plus un phénomène de niche. Avec des millions d’utilisateurs et une acceptation croissante par les entreprises, il s’est imposé comme un symbole de liberté financière. Dans des régions confrontées à des systèmes financiers instables, Bitcoin joue un rôle crucial en permettant des transactions transfrontalières rapides et à moindre coût, tout en offrant une échappatoire face aux politiques monétaires restrictives.
Bitcoin n’a pas d’inconvénient
ou presque !
Bitcoin, bien qu’innovant et révolutionnaire, présente des inconvénients notables qui freinent son adoption à plus grande échelle.
Le premier obstacle réside dans sa scalabilité limitée. Le réseau Bitcoin, conçu pour valider environ sept transactions par seconde (TPS), est loin d’être adapté à un usage quotidien massif. Ce plafond technologique engendre des délais de traitement lorsque le réseau est saturé, réduisant son efficacité pour des volumes élevés de transactions.
Un autre problème est celui des frais élevés. Lorsque la demande sur le réseau augmente, les frais de transaction peuvent rapidement grimper, rendant les paiements quotidiens peu pratiques pour les petites sommes. Ce coût fluctuant dépend fortement de la congestion du réseau, ce qui peut décourager de nombreux utilisateurs.
Enfin, la consommation énergétique du Bitcoin est une source majeure de critiques. Le modèle de validation des transactions, appelé proof of work, exige une puissance de calcul colossale, ce qui se traduit par une consommation énergétique massive. Cet impact environnemental soulève des préoccupations, notamment à une époque où la durabilité est une priorité mondiale.
Bien que bitcoin soit largement considéré comme une technologie mature, des améliorations telles que le Taproot upgrade (activé en 2021) continuent d’optimiser la confidentialité et l’efficacité des transactions.
La principale question pour bitcoin reste sa capacité à évoluer face à des concurrents plus scalables. Le développement du Lightning Network est crucial pour répondre à cette problématique et la création des Ordinals a montré que l’écosystème à su se développer.

Les Ordinals, les vilains petits canards ?
Les Ordinals représentent une innovation majeure sur la blockchain Bitcoin qui ne laisse personne indifférent. Introduits en janvier 2023, ils permettent de « graver » des données numériques telles que des images, vidéos ou textes directement sur des satoshis, l’unité minimale de Bitcoin (1 BTC = 100 millions de satoshis). Cette fonctionnalité ouvre une nouvelle ère où Bitcoin, historiquement conçu pour des transactions monétaires, devient une blockchain apte à accueillir des NFT (tokens non fongibles), un usage jusqu’alors dominé par Ethereum et Solana, que nous analyserons plus en détail dans cette série d’articles.
Le concept repose sur un système qui numérote chaque satoshi de manière unique, permettant ainsi d’y inscrire des informations permanentes et immuables. Contrairement aux NFT classiques qui s’appuient sur des contrats intelligents (smart contracts) et des blockchains spécialisées, les Ordinals s’intègrent directement au protocole Bitcoin, bénéficiant ainsi de sa robustesse et de sa sécurité sans précédent. Cette approche inédite renforce le caractère unique de chaque inscription, tout en exploitant la décentralisation du réseau.
Cette nouveauté, bien qu’innovante, a provoqué des réactions mitigées au sein de la communauté Bitcoin. Si certains saluent une diversification des cas d’usage de Bitcoin, d’autres expriment des inquiétudes quant à ses impacts potentiels sur la scalabilité et les frais de transaction. Le débat est ouvert, mais une chose est certaine : les Ordinals redéfinissent la manière dont nous percevons et utilisons Bitcoin, ouvrant la voie à de nouvelles perspectives et à de nombreux défis.
Quel avenir pour Bitcoin ?
La régulation de Bitcoin demeure un terrain complexe, mais des avancées significatives témoignent de son intégration croissante dans les systèmes financiers traditionnels.
Le Salvador a fait figure de pionnier en adoptant officiellement BTC comme monnaie légale en 2021. Depuis lors, le pays utilise la cryptomonnaie aux côtés du dollar américain, permettant à ses citoyens de réaliser des transactions quotidiennes en BTC. Ce choix audacieux, bien qu’il ait suscité des critiques de la part d’institutions telles que le FMI, a également inspiré d’autres nations à envisager des politiques similaires. L’exemple salvadorien incarne une tentative audacieuse de diversifier l’économie locale et de favoriser l’inclusion financière.
Aux États-Unis, le paysage a également connu des évolutions notables. Après des années de débats acharnés, les ETF Bitcoin spot ont finalement été approuvés en 2023. Ces instruments financiers offrent aux investisseurs la possibilité de s’exposer directement au prix du BTC via la bourse traditionnelle. L’approbation de ces ETF, incluant également Ethereum (ETH), marque un tournant dans l’acceptation des cryptomonnaies par les régulateurs américains. Ce développement renforce la légitimité de Bitcoin comme actif financier, désormais reconnu dans un cadre réglementaire mieux structuré.
Malgré ces avancées, des défis majeurs subsistent. La surveillance des transactions, la lutte contre le blanchiment d’argent, et la volonté de certains États de préserver leur souveraineté monétaire continuent de freiner son adoption universelle. Cependant, Bitcoin a prouvé sa résilience dans un environnement où les régulations évoluent et se durcissent. Sa capacité à s’adapter tout en conservant son attractivité pour les investisseurs, qu’ils soient institutionnels ou particuliers, témoigne de sa pertinence sur la scène économique mondiale, à l’image du cours de sa cryptomonnaie.
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Magali Bourdou
Co-fondateur