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par Déc 17, 2023

Les DEX face au DeFi de la gouvernance : Avec Artem Shipkov de dYdX Fondation

Rappelez-vous, il y a deux semaines, nous avons rencontré Thomas Romain, directeur marketing de Bitpanda Europe. Nous parlions alors de ce qu’est un courtier. Aujourd’hui, nous abordons les DEX, qui signifie decentralised exchange en anglais, soit échange décentralisé en français.

Et, qui de mieux qu’Artem Shipkov, responsable France de dYdX Fondation pour s’attaquer à cette nouvelle notion ?

Comprendre ce qu’est un DEX avec dYdX

Tout d’abord, notons que les DEX tels que dYdX sont souvent opposés aux CEX en raison de leur approche décentralisée. Contrairement aux CEX, qui sont gérés par une entité centralisée, les DEX utilisent la technologie blockchain pour permettre des transactions peer-to-peer. Ils permettent également un accès à un large éventail de cryptomonnaies et une grande palette de services ( swap, staking etc …)

Dans cette dynamique, dYdX s’est d’abord installé dans l’écosystème Ethereum, puis sur le layer 2 StarkNet, développé par StarkWare. Ensuite, dYdX a créé la dYdX chain, sa v4, afin d’accroître sa décentralisation et s’est intégré à l’écosystème de Cosmos (ATOM), que vous pouvez découvrir ou redécouvrir dans cet article.

Il est important de noter que ce phénomène n’est pas isolé dans notre écosystème et de que de nombreuses plateformes tentent d’optimiser leur décentralisation.

La gouvernance de dYdX à la faveur de la transparence

Qu’est-ce que la gouvernance ?

Ce n’est pas la première fois que nous explorons la gouvernance dans la décentralisation et les défis qui en découlent. Bon. Si jamais vous êtes nouveaux sur notre site internet, un petit rappel sur la gouvernance s’impose.

La gouvernance dans la blockchain fait référence à la manière dont les décisions sont prises et les règles sont établies au sein d’un réseau décentralisé. Contrairement aux systèmes centralisés où une seule entité décide des règles et des changements, la gouvernance dans la blockchain permet à la communauté de participer et de prendre des décisions collectivement.

Dans le contexte de dYdX, la gouvernance implique que la communauté des utilisateurs a une voix dans les décisions importantes concernant la plateforme. Cela peut inclure des décisions sur les mises à jour du protocole, les améliorations du fonctionnement de la plateforme et la résolution des problèmes éventuels.

La gouvernance dans la blockchain repose souvent sur des mécanismes de vote, où les détenteurs de tokens peuvent exprimer leur opinion et participer aux décisions. Ces mécanismes peuvent varier d’un projet à l’autre, mais l’objectif principal est de permettre une prise de décision démocratique et transparente.

Il est important de noter que la gouvernance dans la blockchain peut présenter des défis, tels que des conflits d’intérêts, des désaccords sur les décisions à prendre, comme le listings des cryptomonnaies, et des difficultés à parvenir à un consensus. Cependant, elle offre également une opportunité unique d’impliquer la communauté dans le développement et l’évolution d’un projet crypto.

Les grincements de la gouvernance

Disproportions des partis, manquent d’éducation des votants, proposition en faveur des validateurs au détriment des utilisateurs … Vous l’aurez compris, les conflits sont nombreux et la question trotte souvent dans la tête des invités que nous recevons.

Artem aborde, par exemple, le défi de trouver un équilibre entre les besoins techniques de la plateforme et les intérêts des utilisateurs. Il reconnaît la complexité de ce processus dans le contexte d’une plateforme en croissance rapide comme dYdX.

 » Le grand défi de la gouvernance est de trouver un équilibre entre les intérêts des utilisateurs et les nécessités techniques. ”

Dans sa réflexion, notre invité rejoint même sans le savoir l’avis de Youssef Amrani d’Atom Accelerator. Ainsi, évoquent-ils tous les deux la nécessité d’une vision à long terme dans la mise en place d’un modèle de gouvernance décentralisée. IA, Parlement, délégations de vote sont alors autant d’idées mises sur la table pour optimiser la transparence et le poids de vote des uns et des autres. Mais, une solution semble poindre le bout de son nez pour Artem. Les subDAO.

Les subDAO

Une subDAO, abréviation de « sub Decentralized Autonomous Organization » (sous-organisation autonome décentralisée), est une entité autonome et décentralisée créée au sein d’une DAO existante.

Elle fonctionne comme une branche ou une subdivision de la DAO principale et est généralement mise en place pour gérer des aspects spécifiques ou des sous-projets au sein de l’écosystème de la DAO.

La subDAO peut avoir ses propres règles et mécanismes de gouvernance, qui peuvent différer de ceux de la DAO principale. Elle peut également avoir ses propres membres et budget pour mener à bien ses activités et prendre des décisions.

L’utilisation d’une subDAO permet aux DAO de s’organiser et de structurer leur gouvernance de manière plus granulaire et efficace, en permettant à différents groupes ou équipes de se concentrer sur des domaines spécifiques tout en restant connectés à l’ensemble de la DAO. C’est vers cette direction que dYdX cherche à s’orienter, comme nous l’explique Artem.

Quoi qu’il advienne et quelle que soit la solution envisagée, Artem insiste, comme beaucoup de nos invités, sur la nécessité de développer un système durable qui réponde aux besoins changeants de la plateforme, de sa communauté et surtout de la société qui sera bouleversée comme nous l’avons tous été en découvrant les cryptomonnaies et leur conception sous-jacente.

Nous avons abordé de nombreux sujets lors de cet échange, de la régulation à l’aspect technique de la chaîne dYdX. À Artem, mordu de blockchain, de conclure cet article :

« La cryptomonnaie n’est pas seulement une technologie, mais aussi un mouvement culturel »

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